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Chaque année, la Journée mondiale du cœur est célébrée le 29 septembre. La Journée mondiale du cœur1 a pour but de rappeler à chacun de prendre soin de sa santé cardiovasculaire ainsi que de sensibiliser et de faire connaître les moyens de garder son cœur en bonne santé. Selon la Fédération mondiale du cœur, les maladies cardiovasculaires (MCV) constituent la première cause de mortalité dans le monde. On estime que 20,5 millions de personnes sont décédées d’une maladie cardiovasculaire en 2021, ce qui représente près d’un tiers de tous les décès.2 À l’échelle mondiale, les maladies cardiovasculaires touchent différents pays, avec une gravité variable, enregistrant une plus grande proportion de décès dans les pays à revenu faible ou intermédiaire que dans les pays à revenu élevé.3
Mieux vaut prévenir que guérir. Cet adage illustre bien l’esprit de la Journée mondiale du cœur, qui vise à sensibiliser et à informer le public. La gestion du mode de vie et des habitudes alimentaires est essentielle au maintien d’une bonne santé cardiovasculaire. Outre les facteurs de risque non modifiables tels que des antécédents familiaux ou le sexe, les choix individuels tels que le tabagisme, une mauvaise alimentation ou un mode de vie sédentaire augmentent le risque de développer une maladie cardiovasculaire.
Même au sein de la population assurée, généralement associée à des populations plus aisées, les résultats de notre enquête sur les maladies redoutées pour la période 2015‑2019 montrent que les sinistres graves liés à une crise cardiaque ou à d’autres maladies cardiaques chez les hommes représentent 18 % des sinistres à Hong Kong, 33 % en Malaisie et 35 % à Singapour. Les proportions pour les femmes sont généralement plus faibles, les maladies cardiaques représentant environ 2 % des sinistres à Hong Kong et 6 % en Malaisie et à Singapour.
Si l’on examine plus particulièrement le taux d’incidence des crises cardiaques, on constate que Hong Kong a le taux d’incidence standardisé par âge (TISA) le plus bas des trois marchés et que celui de la Malaisie n’est que légèrement supérieur à celui de Singapour. La comparaison entre les sexes montre également que les hommes sont, en général, plus susceptibles de souffrir d’une crise cardiaque, le taux d’incidence standardisé selon l’âge étant environ huit fois plus élevé pour les hommes que pour les femmes sur chacun des marchés. Cette différence a fait l’objet d’études approfondies, plusieurs d’entre elles pointant en partie du doigt les hormones œstrogènes produites pendant les cycles menstruels comme ayant des propriétés protectrices contre les maladies coronariennes.4
Le tabagisme a des effets négatifs importants sur la santé cardiovasculaire. De multiples études5 ont montré au fil des ans que le tabagisme augmentait considérablement le risque d’infarctus. Ce risque présente une relation dose-réponse, augmentant de façon linéaire avec le nombre de cigarettes fumées par jour et la durée de la consommation.6 En outre, les femmes qui consomment du tabac perdent la protection contre les maladies cardiaques observée chez les femmes de moins de 50 ans.7
On peut également observer le même phénomène au sein des populations assurées sur les trois marchés étudiés par Gen Re dans le cadre de l’enquête sur les maladies redoutées, qui révèle un risque relatif de 2 à 2,5 fois plus élevé pour les fumeurs que pour les non-fumeurs. Un engagement auprès de nos assurés pour les aider à arrêter ou à réduire leur consommation de tabac serait bénéfique pour toutes les parties concernées.
En plus de limiter ou d’arrêter la consommation de tabac, une alimentation saine constitue un élément majeur permettant de contrôler le risque de santé cardiovasculaire de chacun. Une alimentation riche en fruits et légumes, en céréales complètes, en noix, en poisson et en volaille, associée à une réduction de la consommation d’aliments nocifs tels que les viandes rouges et transformées et les glucides raffinés, pourrait réduire le risque de maladie cardiaque de 31 %.8 Sensibiliser les assurés aux bienfaits d’une alimentation saine contribuera grandement à les encourager à adopter un régime alimentaire équilibré.
En août 2023, la plus grande étude au monde9 a publié des résultats montrant que plus on marche, plus le risque de décès diminue, même si l’on fait moins de 5 000 pas par jour. Une analyse sur 226 889 personnes issue de 17 études différentes à travers le monde a montré que le risque de décès, quelle qu’en soit la cause, ou de maladie cardiovasculaire, diminue de manière significative à chaque fois que l’on fait 500 à 1 000 pas supplémentaires par jour. Ainsi, une augmentation de 1 000 pas par jour a été associée à une réduction de 15 %10 du risque de décès, toutes causes confondues, et une augmentation de seulement 500 pas par jour a été associée à une réduction de 7 % du risque de décès par maladie cardiovasculaire.
Au‑delà de la prévention, un autre aspect important à prendre en considération est la protection contre le fardeau financier qui pèse sur les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires. Ces difficultés financières peuvent résulter du paiement des factures médicales et de la perte de revenus pendant le traitement. C’est la raison pour laquelle le Dr Marius Barnard, un chirurgien cardiaque sans expérience de l’assurance, a fondé en 1983 une assurance contre les maladies redoutées, en collaboration avec Crusader Life et avec le soutien de Cologne Re (aujourd’hui Gen Re).
Les progrès scientifiques et technologiques rapides ont considérablement augmenté le coût de la prise en charge des maladies cardiovasculaires. De plus, la viabilité du financement des soins de santé en Asie a été remise en question ces dernières années, avec une inflation du coût des soins médicaux beaucoup plus élevée que l’inflation générale. Par conséquent, à titre individuel, posséder une assurance santé/maladies redoutées suffisante est le meilleur moyen de se protéger contre l’incertitude liée aux coûts futurs des soins de santé.
La sous-assurance et le manque de protection par l’assurance représentent souvent une menace cachée. L’étude de Gen Re sur les maladies redoutées montre que l’âge médian des sinistres dûs à des maladies cardio-vasculaires se situe autour de la cinquantaine, alors que l’âge moyen de souscription des polices se situe généralement à la fin de la vingtaine. L’impact de l’inflation serait énorme dans cet écart d’environ 20 ans entre la date de l’émission de la police et la date du sinistre.
En suivant cette logique, le graphique ci‑dessous montre le coût estimé d’un pontage coronarien en dollars américains sur différents marchés dans un hôpital privé aujourd’hui, en le comparant à la somme moyenne couverte par une garantie Maladies Redoutées souscrite il y a environ 20 ans, entre 2000 et 2004. De toute évidence, la couverture fournie par cette assurance est insuffisante pour payer le traitement médical d’aujourd’hui.
De même, par extrapolation, il est très probable que les montants des assurances souscrites aujourd’hui seront également insuffisants pour couvrir les frais médicaux à l’avenir. Par conséquent, compte tenu de l’augmentation rapide de l’inflation des frais médicaux, il apparaît nécessaire de réévaluer de manière régulière le niveau d’adéquation de la protection offerte par l’assurance contre les maladies redoutées.
Les crises cardiaques et les pontages coronariens sont généralement couverts par les garanties « Maladies Redoutées ». Les produits actuels garantissent même les affections cardiovasculaires les moins graves, dont l’angioplastie, les pontages coronariens peu invasifs, la pose d’un stimulateur cardiaque, etc. Toutefois, même si un grand nombre de maladies cardiovasculaires sont couvertes, il se peut que l’étendue de la couverture des garanties « Maladies Redoutées » demeure néanmoins insuffisante.
Gen Re n’a de cesse d’innover dans la conception de nouveaux produits. Le concept d’assurance des fonctions des systèmes et des organes (SOFI) a été introduit sur le marché dans le but d’offrir une couverture plus complète et une meilleure prévoyance en termes de diagnostics en se concentrant sur les résultats. Par exemple, toutes les chirurgies à thorax ouvert seront indemnisées et plus uniquement les chirurgies à thorax ouvert pratiquées dans le cadre de pathologies bien définies. En outre, les sinistres seront également indemnisés en cas d’atteinte cardiaque sévère sur la base de la fraction d’éjection du cœur, permettant ainsi d’anticiper sur le diagnostic ultérieur.
Alors que nous célébrons la Journée mondiale du cœur, il est important de rappeler que le secteur de l’assurance a un rôle à jouer.
La sensibilisation et le partage des connaissances sur les maladies cardiovasculaires ne doivent pas se limiter à la journée du 29 septembre. Plusieurs assureurs invitent déjà activement leurs assurés à adopter un mode de vie plus sain en les incitant ou en les encourageant à adopter certains comportements, tels que :
Même s’il vaut mieux prévenir que guérir, il est impossible de savoir avec certitude si l’on sera ou non atteint d’une maladie cardiovasculaire. C’est pourquoi, il est essentiel de prévoir en se dotant d’une bonne protection financière pour pouvoir faire face à la maladie.
Enfin, l’innovation en matière de produits d’assurance destinés à protéger la santé cardiovasculaire continue d’évoluer. Gen Re soutient cette initiative et invite les assureurs qui souhaitent y participer activement à contacter leur interlocuteur local.
Dernière consultation des notes le 27.09.2023.
